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CITATIONS 3

1492-fleur

CITATIONS 3

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GANDHI : « Il vaut mieux mettre son coeur dans la prière sans trouver de paroles

que trouver des mots sans y mettre son coeur. »

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GANGAJI : « Donnez votre question au Silence et laissez le Silence y répondre.

Le Silence est vivant en vous, comme vous. »

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WAYNE DYER : « Vous n’attirez pas ce que vous voulez, vous attirez ce que vous êtes. »

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JEFF FOSTER : « Acceptation profonde et engagement sans peur dans la vie ne sont jamais en conflit. »

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ANGELUS SILESIUS :

(Disciple de Jacob Boehme)

C’est en toi que Dieu doit naître.

L’expérience vaut mieux que la science.

Arrête l’inquiétude et c’en est fait du temps.

(Le pèlerin chérubinique – 1657)

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JACOB BOEHME

(1575 – 1624)

Verdoyer en Dieu

Chacun a son propre enfer,

et n’est atteint par autre chose

que par son propre poison.

Sentir le parfum de la Vie de Dieu.

–  »Le Dieu qui verdoie dans ton Coeur ainsi purifié, évacué de ses soucis temporels et formels, se découvre alors « sans pourquoi », aussi « abandonné » que peut l’être la beauté gratuite de la rose : simple être-là, reposant en soi, de toute éternité. Mais est-il mystère plus insondable que celui de l’absolue simplicité.  »

Source :Le livre des Sagesses-page 676 – Françoise Bonardel – Édition Bayard

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–  »Par mes propres forces je suis un homme aussi aveugle qu’un autre et ne puis rien, mais par l’esprit de Dieu, mon esprit inné pénètre tout mais pas toujours avec assez de persévérance. Lorsque l’esprit de l’Amour divin traverse mon esprit, alors la créature animale et la divinité ne forment qu’un seul être, une seule conception et une seule lumière. »

–  »Ce qui n’est pas équilibré ne peut subsister éternellement mais ce qui l’est ne connaît pas de destructeur, car toutes les propriétés s’aiment. Et dans l’amour résident l’accroissement et le maintien de la vie. »

–  »Il faut que l’âme abandonne entièrement le vieil homme pour l’éternité et qu’elle renaisse en elle-même d’un nouveau corps issu de l’être céleste, de son être pâli à l’égard de Dieu en Adam et réintroduit dans l’esprit du Christ. »

–  »Et à propos de Dieu nous ne pouvons que penser qu’il est la raison la plus profonde de toutes choses, en ce sens pourtant qu’il ne peut être saisi par aucune chose, de par la force propre de la chose ; mais de même que le soleil avec sa lumière et sa force s’introduit dans les choses sensibles et animées et agit avec toutes choses et y participe à leur entrée dans l’être : il nous faut entendre la même chose du Verbe divin avec la vie des créatures. »

Source : Textes mystiques d’Orient et d’Occident – choisis et présentés par Solange Lemaitre – Plon, 1955.

Voir site : http://www.biblisem.net/citatio/citboehm.htm

–  »1. Si nous voulons comprendre la renaissance nouvelle, ce qu’elle est et comment elle se produit, nous devons au préalable savoir ce qu’est l’homme et comment il est l’image de Dieu et comment est l’essence divine, sans oublier ce qu’est le Dieu révélé dont l’homme est une image. »

–  »2. Quand je considère ce que Dieu est, je dis : Vis-à-vis de la créature il est l’Un qui est en même temps le Rien éternel ; Il n’a ni détermination ni début ni lieu ; Il ne possède rien en dehors de lui-même ; Il est la volonté de ce qui n’a pas de motif. Il n’est qu’Un en lui-même ; Il n’a besoin ni d’espace ni de place ; Il s’engendre en lui-même d’éternité en éternité ; Il n’est identique ou semblable à rien et n’a aucun endroit spécial où il réside : l’éternelle sagesse ou intelligence est sa demeure ; Il est la volonté de la sagesse et la sagesse est sa révélation. »

–  »3. Dans cette génération perpétuelle il convient de distinguer trois choses, à savoir : a) une volonté éternelle ; b) une éternelle affectivité de la volonté ; c) le produit de la volonté et de l’affectivité qui est un esprit de volonté et d’affectivité. »

–  »4. La volonté est Père ; l’affectivité est ce que saisit la volonté, elle apparaît comme le siège et la demeure de la volonté ou la force tendant au Quelque Chose et est le cÅ“ur de la volonté ; et le produit de la volonté et de l’affectivité est la force et l’esprit. »

–  »5. Ce triple esprit est un être unique ou plutôt, comme il n’est pas un être mais l’intelligence éternelle, une origine du Quelque Chose. Il est pourtant le Mystère éternel, de même que l’intelligence humaine est insaisissable et n’est soumise ni au temps ni à l’espace. Mais il représente sa propre conception et sa propre résidence et le produit de l’esprit est la contemplation éternelle et primitive qui est la joie de l’esprit. »

–  »6. Le produit s’appelle la joie de la divinité ou la sagesse éternelle qui représente l’origine de toutes les forces, couleurs et vertus qui excitent le désir de ce triple esprit, esprit dans cette joie, à savoir la force, la couleur et la vertu et son désir est une empreinte, un saisissement de soi-même : la volonté saisit la sagesse pour la transformer en l’affectivité et ce qui est saisi en intelligence c’est le Verbe éternel de toutes les couleurs, forces et vertus, Verbe que la volonté éternelle prononce du fond de l’intelligence de l’affectivité, par l’organe de l’esprit. »

–  »7. La dite parole est le mouvement (1) ou vie de la divinité ; c’est un Å“il de l’éternelle vision où une force, une couleur ou une vertu se révèlent en se différenciant l’une de l’autre et où toutes possèdent une qualité identique, dépourvues qu’elles sont de poids, de direction et de mesures ; d’ailleurs elles ne sont pas séparées les unes des autres. Toutes les forces, couleurs et vertus reposent en une seule qui est une harmonie articulée, bien accordée en elle-même et féconde ou, si je puis m’exprimer ainsi, un Verbe parlant (2) puisque toutes les langues, forces, couleurs et vertus résident dans le Verbe ou parole et que, grâce au son ou parole, elles se développent et prennent visage ou vision. »

(1) Premier tressaillement par lequel le repos originel de Dieu se dispose à l’acte créateur.

(2)C’est-à-dire non encore engagé dans la création, par opposition au « Verbe prononcé », « exprimé ».

–  »8. Or c’est l’œil de l’Indéterminé, le germe éternel où tout réside, qui est éternité et temps – et il se nomme conseil, force, miracle et vertu : mais son nom véritable c’est Dieu ou Jehovah et il est hors de toute nature, hors de tous les débuts d’un être quelconque ; il est ce qui agit en soi, ce qui s’engendre, ce qui se sent et ce qui se ressent, sans éprouver la moindre souffrance de quoi ou par quoi que ce soit ; il n’a ni début ni fin, il est incommensurable ; aucun nombre ne peut exprimer sa largeur ni sa hauteur, car il est trop profond pour pouvoir être atteint par l’essor de la pensée : Nulle part il n’est loin ou près de quelque chose, il est par Tout et en Tout ; sa naissance est partout, et en dehors de lui il n’existe rien. Il est le temps et l’éternité, la Cause et l’Absence de cause et seule peut l’étreindre l’intelligence véritable qui n’est autre que Dieu lui-même. »

–  »Et saint Jean continue : « C’est par lui que sont faites toutes choses et sans lui rien ne serait de ce qui est. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes. » Et ici, homme, prends cette même lumière de vie qui était dans le Verbe et qui est éternelle et contemple l’Être de tous les êtres et spécialement toi-même, puisque tu es l’image, la vie et l’être du Dieu immotivé et que tu es une figure de Lui. Songe ici au temps et à l’éternité, au ciel, à l’enfer et au monde, à la lumière et aux ténèbres, à ta douleur et à la souffrance, à la vie et au trépas, au Quelque Chose et au Néant ! Ici sonde-toi pour savoir si tu possèdes en toi la vie et la lumière du Verbe, grâce auxquelles tu pourrais tout voir et tout comprendre. Car ta vie a été dans le Verbe et s’est révélée dans l’image (que Dieu créa) ; elle Lui a été inspirée par l’esprit du Verbe. Et maintenant élève ton intelligence à la lumière de ta vie et contemple le Verbe qui a pris forme ; considère sa génération intérieure, car tout se manifeste en pénétrant dans la lumière de la vie. »

–  »Que si tu prétends : « Je ne puis, je suis corrompu » ; écoute, c’est que tu n’es pas encore rené de Dieu, sinon, si tu avais de nouveau cette lumière, tu le pourrais. Certes, j’avoue que tous, nous ne nous glorifions pas suffisamment de Dieu, mais je vais t’indiquer quelque chose : Fais seulement attention et comprends, ne sois pas un railleur comme le peuple de Babel lorsqu’il fut la confusion. Vois, si nous voulons parler de l’Être de tous les êtres ; nous disons : « Tout vient de Dieu et Tout est par Dieu. » Car saint Jean dit également : « Sans lui rien de ce qui est ne serait. »

Source : Textes mystiques d’Orient et d’Occident – choisis et présentés par Solange Lemaitre – Plon ( 1955)

Voir site : http://www.biblisem.net/citatio/citboehm.htm

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MADAME GUYON

(Jeanne-Marie Bouvier de La Motte-Guyon)

Mystique française – Mouvance du quiétisme

(1648 – 1717)

 » Voulez-vous savoir qui je suis ?

Rien. Et Dieu toute chose.

Je ne veux, ne fais ni ne puis.

Dieu, mon unique Cause,

Demeure en Soi, moi dans le rien.

Dieu vit, Dieu seul opère.

Dieu saint est le souverain bien.

Moi, la même misère.

(…)

Que je suis contente,

N’étant bonne à rien !

Je vis sans attente

En moi de nul bien,

Mais mon Sauveur

Est seul tout mon bonheur. (…)

Que je suis bien

Quand je suis dans le rien ! (…)

(…)

La perte la plus extrême

N’est pas trop grande à mon gré.

Je suis défait de moi-même

Et je vis en liberté.

Enfin j’ai tout ce que j’aime,

Et j’aime tout ce que j’ai. »

Extrait des Poèmes dans : Oeuvres mystiques, Ed. Honoré Champion.

Voir site : http://consciencesansobjet.blogspot.fr/2010/12/mme-guyon-ou-jeanne-guyon.html

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– « Il y a un état que j’appelle de foi nue. C’est d’abord une contemplation obscure qui ne discerne rien dans son objet. Elle se fait plus discerner dans la volonté que dans l’esprit : l’esprit est mis en ténèbres. C’est une espèce de négation parce que l’esprit n’affirme et ne distingue rien, il est mis en obscurité afin que la volonté soit toute occupée en amour et que l’esprit n’y cause point d’empêchement ni de partage. L’amour est ici bien plus tranquille et plus simple que dans les états de contemplation dont j’ai parlé. Si l’on demande à cette âme ce qu’elle fait, elle dira qu’elle n’en sait rien, mais qu’elle est très contente. Demandez-lui si elle voit et aperçoit quelque chose : elle dira qu’elle ne voit, ne distingue et n’aperçoit rien, et que cependant elle a au-dedans d’elle une occupation que les objets du dehors et tout ce qui est de son état n’interrompent point, qu’un seul et unique objet sans objet l’occupe et l’absorbe pour ainsi dire. Elle passerait les jours et les nuits en cet état sans s’ennuyer ni se fatiguer. Elle n’a ni motif connu, ni raison distincte d’aimer, mais elle aime au dessus de toute connaissance de toute expression, et même souvent au-dessus de toute perception.

Comme cette oraison ou contemplation infuse (si on peut appeler contemplation une chose qui se passe toute dans la volonté) occupe entièrement la volonté, l’âme éprouve peu à peu qu’elle ne veut que ce que Dieu veut et comme Il le veut; et ensuite elle ne trouve plus en elle de volonté pour vouloir ou ne vouloir pas. (…) »

Extrait des Discours spirituels, dans : Oeuvres mystiques, Ed. Honoré Champion

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– « Mon oraison est toujours la même, non une oraison qui soit en moi, mais en Dieu, très simple, très pure et très nette. C’est un état et non une oraison, dont je ne puis rien dire à cause de sa grande pureté. Je ne crois pas qu’il se puisse rien au monde de plus simple et de plus un. C’est un état dont on ne peut rien dire, parce qu’il passe toute expression : état où la créature est si fort perdue et abîmée que, quoi qu’elle soit libre au dehors, elle n’a plus pour le dedans chose au monde. Aussi son bonheur est inaltérable. Tout est Dieu, et l’âme n’aperçoit plus que Dieu. Elle n’a plus de perfection à prétendre, plus de tendance, plus d’entre-deux, plus d’union : tout est consommé dans l’unité, mais d’une manière si libre, si aisée, si naturelle que l’âme vit en Dieu et de Dieu aussi aisément que le corps vit de l’air qu’il respire. »

Extrait dans : Martin Buber, confessions extatiques, Paris Grasset 1995.

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– « Lorsqu’une âme est à la fois sortie d’elle-même et passée en Dieu, elle est si fortement étrangère à elle-même qu’il faut qu’elle se fasse une grande violence pour penser à elle. Lorsqu’elle y pense, c’est comme à une chose étrangère qui ne la touche plus. Elle se sent comme divisée et séparée d’elle-même. Une seule chose est et subsiste en elle, qui est Dieu. Elle ne peut plus se voir distincte de Dieu. Dieu est en elle et elle est Dieu, mais pour se regarder elle-même, cela lui est étranger.

Extrait de : Etat d’une âme passée en Dieu dans : Écrits sur la vie intérieur – Présentation par Dominique et Murielle Tronc – Éditeur : Arfuen

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– « Marie, pour faire entendre qu’elle comprenait ce que c’était le Verbe, Fils unique du Père, qui devait s’incarner en elle et qu’elle devait communiquer aux autres hommes, dit : « Il a regarder la bassesse de sa servante » (Lc 1,48), c’est-à-dire son profond anéantissement. Et comme la communication du Verbe en nous se fait par le regard de complaisance de Dieu sur l’âme bien anéantie, aussi la communication du Verbe se fait par nous à d’autres dans notre anéantissement.

Extrait de : Des communications spirituelles et divines dans : Écrits sur la vie intérieur – Présentation par Dominique et Murielle Tronc – Éditeur : Arfuen

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-« Il me semble que les personnes qui écrivent des choses intérieures, devraient attendre pour écrire que leurs âmes fussent assez avancées pour être dans la Lumière divine. Alors elles verraient la Lumière dans la lumière même ; elle verraient comme une personne qui est sur une montagne élevée, voit les divers chemins qui y conduisent, le commencement, le progrès, et la fin où tous les chemins doivent aboutir pour arriver à cette montagne : on voit avec plaisir que ces chemins si éloignés se rapprochant peu à peu, et enfin se joignant en un seul et unique point, comme des lignes forts éloignées se rejoignent dans un point central, se rapprochent insensiblement… ‘’

Voir site : http://www.sitaudis.fr/Citations/citations-de-madame-guyon.php

Voir aussi : Douze discours spirituels / Mme Guyon – Site : Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

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– « Midi de la gloire, jour où il n’y a plus de nuit; vie qui ne craint plus la mort dans la mort même ; parce que la mort a vaincu la mort, et que celui qui a souffert la première mort ne goûtera plus la seconde mort. »

Voir site : http://www.babelio.com/auteur/Jeanne-Marie-Guyon/178259

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