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CITATIONS

LEVER DU SOLEIL

RÛMI
Maître soufi – confrèrie des derviches tourneurs
(1207-1273)

« Tu ne Me chercherais pas si tu ne m’avais pas déjà trouvé. »

« Vous êtes nés avec des idéaux et des rêves… Vous êtes nés avec des ailes… Apprenez à les utiliser et envolez-vous. »

« Ou bien parais tel que tu es, ou bien sois tel que tu es. »

« La parole est un prétexte : ce qui attire l’homme vers l’homme, c’est l’affinité qui les lie, et non la parole. »

« Toute ma vie se résume en ces trois mots : j’étais cru, je fus cuit, j’ai brûlé. »

« Cache tes (bonnes) actions non seulement aux yeux des autres, mais aussi à tes propres yeux, afin qu’elles puissent être en sécurité loin du mauvais oeil. »

« Lorsque vous cherchez l’Amour de tout votre coeur, vous trouverez qu’il fait écho à travers l’univers. »

 »Tourne ton visage vers ton propre visage. Il n’y a personne que toi-même. »

Source : e-mail « Mandala citations »

°°°

 »Dieu s’exprime à la première personne :

Ni ma terre, ni mon ciel ne me contiennent,

seul le Coeur de Mon serviteur croyant peut Me contenir. »

 »La poésie est le chant de Dieu. »

 »Fais moins d’étallage de ta science.

Fais silence, car dans le silence il n’est ni crainte ni espoir.

L’homme des discours que sait-il de la douceur du silence ?

JE SUIS le miroir. JE SUIS le miroir, JE ne suis pas l’homme des discours.

Vous pourrez voir Mon état spirituel quand vos oreilles seront devenues regard. »

(Source :France 2 -Les Chemins de la Foi – Islam)

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IBN ARABÃŽ
Maître soufi
(1165 – 1240)

– « Lorsque le serviteur s’est dépouillé de tous ses noms, ceux qui lui confère sa servitude ontologique et ceux que lui octroie son théomorphisme originel, il ne lui reste plus que son essence sans qualité et sans nom. Alors il est d’entre les Rapprochés (…).Rien ne se manifeste en lui, par lui, qui ne soit Dieu. » *
– « Dieu veut par sa volonté sans qu’il sache que ce qu’il veut est cela même que Dieu veut ; s’il en a conscience, c’est qu’il n’a pas pleinement réalisé cette station. » *
– « Nul n’assume pleinement la servitude s’il ne demeure dans la ‘’vaste Terre de Dieu’’ qui contient l’éternel et le contingent. Cette Terre est telle que celui qui y demeure réalise l’adoration pure due à Dieu. J’ai moi-même commencé à y adorer Dieu en 590 (1193) et nous sommes maintenant en 635 (1237). » *
– « Celui que Dieu a illuminé Le voit en toute chose. Pour celui-là donc, Dieu n’est jamais absent. Où qu’il soit, il demeure dans la « Terre de Dieu ». *
— ‘’Ainsi, remarque Ibn Arabî, Dieu a « raccourci » le chemin qui doit reconduire l’homme à son origine, sa servitude ontologique. Qu’il se soumette humblement, strictement, aux obligations que Dieu lui a prescrites, qu’il fasse de son corps le lieu de l’accomplissement de la servitude, et il pourra contempler son Souverain à chaque instant. Mais celui qui se connaît comme serviteur a encore conscience d’être, il s’attribue par conséquent une part d’être distincte de l’Être divin qui ne peut, dès lors, Se manifester à lui dans Sa plénitude.« Celui qui Me voit et sait qu’il Me voit ne Me voit pas. » : telle est l’imprescriptible règle divine. La connaissance suprême de Dieu implique, paradoxalement, l’ignorance la plus absolue, et la vision de Son Essence n’advient, selon une célèbre sentence souvent citée par Ibn Arabî, que « lorsque disparaît ce qui n’a jamais été et que subsiste ce qui n’a jamais cessé d’être ». Elle est donc réservée à celui qui, plongé dans la nuit de son néant originel, ne sait plus qu’il est. ‘’ *
– ‘’ Suivent quatorze « contemplations » qui sont autant de face à face entre l’homme et son Créateur, Celui-ci rappelant à celui-là sa vocation initiale d’ « Homme Parfait » qui fait de lui le « lieutenant de Dieu » : « Tu es Mes Noms, le signe de Mon Essence… Celui qui te voit, Me voit. Celui qui t’honore M’honore. Celui qui te méprise, se méprise. Celui qui t’humilie, s’humilie lui-même. Tu es Mon miroir, Ma maison, Mon habitacle ; tu es le trésor de Mon mystère, le lieu de Ma science. N’eusses-tu été, Je n’aurais été ni connu, ni adoré, ni remercié, ni renié… »*
– ‘’La quête de Dieu, à ses yeux (ceux d’Ibn Arabî), est l’aventure silencieuse d’une âme qui cherche la Présence divine au plus secret d’elle-même.’’ « Me voici, Seigneur, tout à Toi, me voici ! »*
– ‘’… il sut que j’avais réalisé qui il était. ( … ) Il me dit : « Regarde les détails de ma constitution et l’ordonnance de ma forme ! ( … ) Je suis la Connaissance, le Connu et le Connaissant, Je suis la Sagesse, l’Oeuvre sapientiale et le Sage, ( … ) Je suis le Verger mûr et la récolte totale ! Lève maintenant les voiles, et lis ce que contiennent mes inscriptions. Ce que tu constates en moi, mets-le dans ton livre et prêche-le à tous tes amis. »*
– « L’univers est une illusion, il n’a pas d’existence réelle, ce qui est le propre de l’imaginaire. Autrement dit, tu t’imagines qu’il est quelque chose de distinct de Dieu, subsistant par lui-même, alors qu’il n’en est rien. »’’Par contre, si on le considère sous l’angle de sa relation à l’Être Absolu, dont il est une série infinie d’autodéterminations, l’univers est totalement réel.’’*
– ‘’Ibn Arabî ne craint donc pas d’affirmer aussi , en totale contradiction apparemment avec ce qui précède, que « L’existence tout entière est réalité » ou qu’ « il n’y a rien d’illusoire dans l’existence. »*
– « Il ne cesse d’être et tu ne cesses de n’être pas. »*

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– ‘’C’est pourquoi Ibn arabî affirme que les « possibles » ne quittent jamais le thubût ; autrement dit, ils ne possèdent jamais l’existence rigoureusement parlant : « L’être Lui appartient et la non-existence t’appartient ; Il ne cesse d’être et tu ne cesses de n’être pas .» « Sache que Dieu seul est qualifié par l’être et aucun possible ne l’est. Bien plus, je dis que Dieu est l’existence même… « Dieu est … et rien n’est avec Lui. »… « dieu est et aucune chose n’est. »… les possibles « n’ont jamais senti le parfum de l’existence ». Manifestés ad extra, les « possibles » n’acquièrent pas l’existence mais uniquement, insiste-t-il, la capacité à être des lieux de manifestation de l’être Réel, à la mesure de leur prédisposition essentielle.’’*
-« … Dieu ne cesse jamais d’être l’Agent de l’existence de tous les possibles. »*
– « À chaque instant le cosmos, du point de vue de sa forme, subit une nouvelle création, dans laquelle il n’y a pas de répétitions. »*
– Un « propos divin » cher aux spirituels musulmans affirme d’ailleurs : « Mon ciel et Ma terre ne Me contiennent pas, mais le coeur de Mon serviteur croyant Me contient. »*
– « Toutes les formes sensibles et intelligibles sont Ses lieux de manifestation. »*
– « Il n’y a aucun statut manifesté dans le monde qui n’ait son principe in divinis » ; « L’appui divin consiste dans le fait que les Noms sont les appuis des lieux de manifestation dans lesquels ils exercent leurs effets. »*
– « Toutes réalités dans le monde est un signe qui nous oriente vers une réalité divine, laquelle est le point d’appui de son existence et le lieu de son retour » ; « Il n’est aucune chose qui soit dépourvue d’une face de Lui – qu’Il soit exalté ! Il est la réalité de cette face. »*
– « En tout adoré Dieu possède une face » ; « Dieu est l’adoré en tout adoré. »*
– « L’univers n’est ni être pur ni pur néant. Il est tout entier magie : il te fait croire qu’il est Dieu et il n’est pas Dieu ; il te fait croire qu’il est création et il n’est pas création, car il n’est ni ceci ni cela sous tous les rapports » ; « Des réalités de l’univers, on ne peut dire ni qu’elles sont Dieu ni qu’elles sont autres que Lui » ; « Si tu dis (de l’univers) qu’il est réel, tu dis vrai ; si tu dis qu’il est illusoire, tu ne mens pas. » « Tout ce que nous percevons est l’Être de Dieu dans les essences des possibles. Du point de vue de l’ipséité, c’est son Être ; du point de vue de la diversité des formes, ce sont les essences des possibles (…), c’est Dieu, car Il est l’Un, l’Unique ; sous le rapport de la multiplicité de ses formes, c’est l’univers. » *
– ‘’Seul l’Éternel peut contempler l’Éternel. »« La Réalité, déclare Ibn Arabî dans ‘’Le Livre de l’extinction’’ (Les Éditions de l’Oeuvre – 1984), est trop élevée pour être contemplée par l’oeil qui doit contempler, tant que subsiste une trace de la condition de créature dans l’oeil du contemplant. »*
*Source: ‘’Ibn Arabî et le voyage sans retour’’ – Claude Addas – Éditions du Seuil -1996

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